Un message un peu triste pour aujourd'hui. Il y a une semaine j'apprenais qu'un pote, le mari d'une collègue de travail, que j'ai connu à l'occasion des premiers Talents municipaux, avait une attaque cérébrale et était tombé dans le coma. AVC ? rupture d'anévrisme ? la question se posait. Mais non, rien de tout çà. Une "simple" malformation de naissance qui a provoqué une hémorragie. Si il avait pu être secouru avant son coma, peut être qu'il s'en serait sortit sans trop de dégâts. Mon meilleur ami a été victime de la même chose l'an dernier. Heureusement pour lui, il a été secouru rapidement et n'est pas tombé dans le coma. Après de longs mois d'incertitudes, de rééducation, d'angoisse parfois, aujourd'hui, il est comme avant. Juste que lorsqu'on est passé à un cheveu de passer l'arme à gauche, on vit sa vie différemment je crois.
Mon collègue n'a pas eu cette chance. Et sa famille n'a donc pas la chance qu'on a eu, nous. Rémi est partit, vendredi à 00h15. Il avait 33 ans, un petit garçon de deux ans et demi et une épouse adorable. Il les laisse dans la détresse la plus totale. Il nous laisse avec le souvenir de ses poèmes, de ses délires, de sa musique...c'est triste. J'aime à penser qu'il vaut peut être mieux qu'il ne soit plus là plutôt qu'avec des séquelles irréparables.
J'ai eu envie de lui rendre hommage ici, avec un texte qui n'est pas de moi, mais qui aurait peut être séduit cet amoureux des mots.
POUR UN NOUVEAU VOYAGE
Quelqu'un meurt,
Et c'est comme des pas
Qui s'arrêtent.
Mais si c'était un départ
Pour un nouveau voyage...
Quelqu'un meurt,
Et c'est comme une porte
Qui claque.
Mais si c'était un passage
S'ouvrant sur d'autres paysages...
Quelqu'un meurt,
Et c'est comme un arbre
Qui tombe.
Mais si c'était une graine
Germant dans une terre nouvelle...
Quelqu'un meurt,
Et c'est comme un silence
Qui hurle.
Mais s'il nous aidait à entendre
La fragile musique de la vie...
Benoît MARCHON
Et de reprendre un de ses textes à lui... Rémi, tu nous manqueras et tu resteras toujours dans nos coeurs.
si tu passes un jour par là
ne laisse pas le brouillard attrister mes terres
hier le saule était gonflé de nuages
et j’ai peur pour l’étang
si tu passes un jour par là
laisse moi un point bleu
le minuscule myosotis
tu sais bien
celui que j’aimais tant
Rémi Arnaud